Revenant sur le verdict de la Cour de la Cedeao, le leader de Rewmi reste persiste et signe que « lorsqu’il y a vice de forme, la procédure est nulle dans son entièreté. La Cedeao a établi de façon absolument indiscutable, même l’Etat du Sénégal ne le discute pas, que l’Etat du Sénégal a violé des droits fondamentaux de la défense, a nié l’immunité parlementaire du député Khalifa Sall ».
Sur la base de ces vices de procédure, sur la base de violation de ces droits fondamentaux, Idrissa Seck d’indexer, sans autre forme de procès, le président de la République. « Normalement, soutient-il, la Cour d’appel devrait libérer immédiatement Khalifa Sall. C’est même une honte pour Macky Sall de discuter ça, parce que la crédibilité du Sénégal en dépend, la crédibilité de la justice sénégalaise en dépend ».
Aussi déplore-t-il l’immixtion de l’Exécutif dans l’appareil judiciaire: « C’est injuste, c’est encore le résultat de la manipulation de la justice à des fins politiciennes. Macky Sall a complètement vicié la démocratie sénégalaise. Il a violé la justice et son indépendance et il viole constamment la Constitution et les règles de droit. Il ne mérite pas d’être là où il est ».
Affichant une bribe d’espoir de voir le maire de Dakar sortir de prison, le président du conseil départemental de Thiès fait un clin d’œil aux « magistrats qui, souligne-t-il, auront le sursaut nécessaire pour profiter de cette occasion pour démontrer leur indépendance vis à vis du pouvoir Exécutif ».
Sources : Senego