C’est aujourd’hui, jeudi 7 mars, que Khalifa Ababacar Sall boucle ses deux (2) ans d’incarcération à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Poursuivi pour associations de malfaiteurs, détournements de deniers publics, blanchiment de capitaux et escroquerie, l’ancien maire de Dakar a été condamné à cinq (5) ans de prison ferme avant d’être destitué de ses fonctions d’édile de la capitale sénégalaise. Khalifa Sall qui a, également perdu son poste de député, a vu sa candidature invalidée dans la course à la présidentielle.
Dans son édition de 12 heures, iRadio a posé le débat sur les possibilités s’offrant au concerné dans le cadre du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat, Macky Sall, après la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019, par le Conseil constitutionnel, avant-hier mardi, 5 mars.
Un de ses avocats, Me Mamadou Ndiaye, ne crache pas sur une libération. Contactée par iRadio, la robe noire tient, toutefois, à préciser que son client n’est pas demandeur.
Il dit : « La plupart des Sénégalais parlent d’une grâce pour Khalifa Sall mais également d’une amnistie. En tout état de cause, nous ne pouvons pas nous avancer sur la question d’autant plus qu’on en a pas encore parlé avec Khalifa Sall. Mais sur le principe, nous estimons que c’est des prérogatives réservées au chef de l’Etat et à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, c’est à eux de prendre cette décision. »
Me Mamadou Ndiaye de poursuivre : « Si Khalifa Sall était preneur, il aurait lui-même formulé la demande mais il ne l’a pas fait. Au contraire, c’est (le président Macky Sall), lui-même, qui a pris l’initiative, qui en a parlé en premier et c’est pourquoi nous disons qu’il (lui) appartient de faire ce qu’il estime devoir faire. Mais, il faut que cela soit clair, Khalifa Sall n’a pas pris l’initiative. »
« Personnellement, clôt le conseil, je ne refuserais pas la liberté à mon client. »