On en sait encore un peu plus sur l’identité du gendarme dont le tir a coûté la vie à l’étudiant Fallou Sène mercredi 16 mai, lors d’affrontements à l’Ugb. Comme l’avait si bien précisé « Libération », le tireur n’est personne d’autre que le chef d’unité. Le Témoin ajoute dans livraison de ce jour, qu’il s’agit du lieutenant Sané.
Selon les informations du journal, il aurait confié à ses supérieurs avoir agi en légitime défense. Un argument déjà avancé par son commandant de Zone, le Colonel Pape Souleymane Cissé au soir des évènements. « Les étudiants ont commencé par des jets de pierre avant de violenter des gendarmes qu’ils ont blessés. C’est alors que le commandant d’unité, qui a cru devoir défendre ses hommes et défendre les terrains dont il a la responsabilité, a, après des sommations, usé de son arme pour dégager ses troupes et c’est ainsi qu’il a réussi à se replier en dehors de l’université. Par la suite, en coordination avec les services de santé de l’université, l’antenne médicale de la gendarmerie a réussi à évacuer tous les blessés« , a-t-il expliqué.
Le ministre des Forces Armés Augustin Tine qui était à ses côtés, a aussi déclaré que « le commandant des opérations, étant encerclé, a senti que ses hommes étaient en danger et il y a eu une réaction qui a causé la mort de l’étudiant Fallou Sène ».
Hier, le patron de la gendarmerie nationale le Général Meïssa Niang s’est rendu au chevet de ses éléments blessés au cours de ces affrontements (voir photo) et a regretté le décès de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène, avant de prier pour le repos de son âme. Il leur a témoigné de son soutien et promis une assistance psychologique et juridique.