NON AUDITION DE SONKO DEVANT LE CONSEIL DE DISCIPLINE Les raisons d’un renvoi

L’audition d’Ousmane Sonko n’a pas finalement pas eu lieu. Loin d’être un ‘’boycott’’, il nous revient de sources dignes de foi qu’il y a eu un ‘’quiproquo’’ entre le pool d’avocats de l’inspecteur principal des Impôts et le président du Conseil de discipline du ministère de la fonction publique.
En réalité l’inspecteur des impôts qui avait à ses côtés pas moins de 5 avocats, se fera stoppé net à l’entrée dudit département ministériel. Les préposés à la sécurité des lieux avaient reçu des consignes fermes: seul Sonko et un avocat devaient accéder dans les locaux du ministère de la fonction publique. Les nerfs devinrent tendus et il s’en est suivi des échanges de propos aigre-doux. Puis, quelques-uns des avocats de l’inspecteur des impôts lui ont suggéré de s’attacher les services d’huissier aux fins d’établir un constat des faits. D’où l’entrave de l’audition qui n’a pas eu lieu.
En conférence de presse, hier, la défense de Sonko a donné les détails du renvoi de l’audience de son client. ‘’Il n’y a pas eu d’audition, il n’y a pas eu d’audience », a clarifié Me Bamba Cissé. Et il s’empresse de préciser : « Ce n’est pas un boycott, parce qu’on y était ce matin (Ndlr : hier), à la convocation du Conseil de discipline pour le cas d’Ousmane Sonko. Nous étions cinq avocats, en l’occurrence, moi-même, Me Abdourahmane Sow « Lénine », Me Amadou Sow, Me Abdallah Dieng et Me Demba Ciré Bathily. Une fois là-bas, à l’heure de la convocation (9h), on nous a d’abord empêché l’accès aux locaux. Et sur insistance d’un membre du pool d’avocats de monsieur Sonko, le directeur lui-même est descendu pour nous signifier que Sonko n’avait droit qu’à un seul avocat’’. Ce n’est pas tout. A l’en croire, la déclaration du directeur de la fonction publique a été d’une extrême gravité, qui ne porte pas seulement atteinte à Sonko lui-même, mais à l’Ordre des avocats ». Mieux, il trouve que cette attitude de la commission de discipline entre dans la logique relative à « une certaine jurisprudence qu’on tend à instaurer, disant que désormais, quelqu’un qui est attrait en justice ou dans le cadre d’une commission de discipline, n’a droit qu’à un seul avocat ». Une entorse aux lois et aux droits de la défense, qui pour lui, est inacceptable. Et concluant la mort dans l’âme Me Cissé de constater que l’on a empêché à son client de se défendre en voulant restreindre le nombre de ses avocats.

Mouhamadou BA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici