Nouveau marché des infrastructures gazières : TOTAL se positionne au Sénégal

Le gaz découvert sous nos cieux défraie la chronique, en alimentant les attaques d’une certaine opposition qui demande la publication des accords signés avec Total. Par contre, il est sûr que le géant pétro-gazier français projette de monter, au moins, une unité flottante de stockage et de regazéification (Fsru) au Sénégal. Cela, après avoir investi ce nouveau marché en Côte d’Ivoire en octobre 2016, juste après la création d’une nouvelle division dédiée aux énergies renouvelables et à l’électricité (Gas Renewables & Power).

« Comparé à un terminal basé à terre, la production d’un Fsru coûte deux fois moins cher (0.3 dollars/MMBTU) et il peut être construit en deux fois moins de temps. Son utilisation est flexible puisqu’il peut être déplacé et amarré au plus près des besoins du marché. Et quand il n’est pas utilisé comme terminal de regazéification, il peut être utilisé comme méthanier », explique Sveinung Støhle patron de l’entreprise norvégienne Höegh LNG. Pour ce dernier, la clé de la croissance des nouveaux marchés du gaz naturel liquéfié, ce sont les Fsru.

Total, qui se découvre un engagement militant subit pour la protection de l’environnement, alerte sur les dangers du charbon en ces termes : « moins de charbon, au profit du gaz qui émet environ deux fois moins de CO2 dans la génération électrique ».

En réalité, ces Fsru sont d’un apport décisif pour TOTAL qui, à travers ce redéploiement stratégique, vise à couvrir sensiblement la demande en Afrique à l’horizon 2035, dans la perspective de la transition énergétique (vers le Mix) soutenue conjointement par les gouvernements sénégalais et français.

En effet, 589 millions d’Africains n’avaient pas encore accès à l’électricité en 2014. C’est pourquoi en signant le contrat avec le gouvernement ivoirien pour le développement d’une unité de regazéification flottante qui sera mise en service cette année, l’entreprise française affiche son ambition « de répondre à la croissance soutenue de la demande domestique (ivoirienne) et régionale (africaine) en gaz et en électricité ».

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