« Pour faire des films, il ne faut pas être guidé par l’appât du gain »

Alain Gomis a présenté Félicité à Dakar, Etalon d’or lors du dernier Fespaco. En marge de cette Première à Dakar, il a adressé un message à la jeune génération de cinéastes africains, particulièrement sénégalais. Pour le réalisateur Sénégalais, «  le cinéma africain a de grandes chances dans ses difficultés.

Aujourd’hui, en Europe ou aux Etats-Unis, ils ne savent plus de quoi parler. Tandis qu’ici, il y a tellement de sujets à aborder. Il se rendre compte que les sociétés africaines sont en mouvement, là où d’autres sont arrêtées. Même si c’est difficile, c’est une chance incroyable, c’est enthousiasmant d’avoir à construire sa culture, son pays, sa destinée. Il faut le prendre comme un défi à relever ». Alain Gomis qui regrette, toutefois l’explosion des téléfilms au Sénégal rappelle qu’il ne faut pas renoncer à son identité. «  S’il faut faire le modèle qui marche, on va détruire les sociétés.

L’image, c’est très important. Les enfants s’identifient à ce qu’ils voient. Il faut donc faire très attention à ce que l’on projette. Le monde que l’on construit à la télévision est une réflexion ou une projection du monde de tous les jours. Au Sénégal, du matin au soir, les gens regardent la télévision. Et pour faire des films, il faut une certaine responsabilité, un dévouement non pas seulement être dicté par l’appât du gain », dit-il.

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