Attaques xénophobes en Afrique du Sud

People take cover from a stun grenade and tear gas after a skirmish between locals and foreign nationals as thousands of people take part in the "peace march" against xenophobia in Durban, South Africa, on April 16, 2015. South African President Jacob Zuma on April 16 appealed for the end of attacks on immigrants as a wave of violence that has left at least six people dead threatened to spread across the country. In the past two weeks, shops and homes owned by Somalis, Ethiopians, Malawians and other immigrants in Durban and surrounding townships have been targeted, forcing families to flee to camps protected by armed guards. AFP PHOTO / STRINGER

Les autorités sud-africaines ont décidé de réagir face aux attaques xénophobes dans le pays.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères a convoqué d’urgence une réunion avec les ambassadeurs à la suite des attaques contre les étrangers à Durban.

Des attaques également condamnées par le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui a appelé les agences de sécurité à arrêter les auteurs de ces violences.

« Aujourd’hui, notre économie et notre société bénéficient de nos relations commerciales et d’investissement étendues avec nos partenaires sur notre continent et un nombre importants d’africains vivent en Afrique du Sud où ils apportent une contribution importante au développement de notre pays« .

« Le développement de l’Afrique dépend de la circulation accrue des personnes, des biens et des services entre les différents pays pour que nous puissions tous en bénéficier. Nous ne permettrons pas aux criminels de faire reculer ce processus » a martelé Cyril Ramaphosa.

Il y a une semaine, trois personnes sont mortes dans des manifestations ciblant des magasins, dont beaucoup appartiennent à des étrangers. Une cinquantaine de personnes se sont réfugiées dans un poste de police lorsqu’un groupe de chômeurs sud-africains les a forcées à quitter leur domicile pendant la nuit.

Les étrangers sont pris pour cible par des personnes qui les accusent d’avoir pris des emplois à la population locale.

Une centaine de personnes ont attaqué de petits magasins d’alimentation le dimanche soir et jusqu’au lundi matin, pillant et brûlant les bâtiments.

Une femme est morte en tombant d’un toit alors qu’elle fuyait les manifestants. Deux autres personnes sont mortes des suites de blessures par balle, qui auraient été infligées par un commerçant.

Mardi dernier, les étrangers ont commencé à chercher refuge dans une mosquée et un poste de police. La ministre des relations internationales et de la coopération, Lindiwe Sisulu, a exhorté la police à agir contre les personnes ciblant des étrangers.

« Toutes les activités criminelles et le pillage des biens des ressortissants étrangers ne seront pas tolérés et la police et les autres forces de l’ordre doivent agir sans crainte ni faveur« , a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Elle a organisé une réunion avec des diplomates africains lundi alors que sur les réseaux sociaux certains internautes dénoncent l’inaction du gouvernement sud-africain.

Certains sud-africains se plaignent des étrangers qui travaillent dans le pays, où le chômage est très élevé – plus de 27% à la fin de l’année dernière.

La xénophobie à l’encontre des migrants d’autres pays africains n’est pas nouvelle en Afrique du Sud. En 2015, les troubles dans les villes de Johannesburg et Durban ont coûté la vie à sept personnes lorsque des immigrants ont été pourchassés et attaqués par des gangs.

L’Afrique du Sud a connu sa pire flambée de violence contre les étrangers en 2008, avec plus de 60 morts.

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