C’est le 2 mai que la direction des bourses du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a déposé à Ecobank les chèques de 2 milliards et de 3 milliards destinés à payer les bourses du mois d’avril 2018.
Si cette banque avait commencé à payer dès réception des chèques, les manifestations ayant occasionné la mort de Fallou Sène n’auraient pas eu lieu. Pourquoi donc cet établissement bancaire ne s’est-il pas exécuté aussitôt ? Yerimpost tient de source sûre que « la banque panafricaine » a tardé à le faire parce que l’Etat lui doit, dans le cadre de leur convention autour des bourses d’étudiants, 26 milliards de francs cfa, dont 18 milliards échus. Elle réclamait une partie de ce montant avant de commencer à payer.
C’est d’ailleurs pour satisfaire cette requête que la direction des bourses a émis, le 4 mai, un chèque de 1 milliard au profit d’Ecobank en guise de début d’apurement de la dette de l’Etat. Mais ce chèque n’a été validé que le 11 mai par le Trésor public et déposé à cette date à Ecobank.
C’est à partir de là que cet établissement bancaire a fixé le début du paiement des bourses au matin du 15 mai. La situation a dégénéré et il y a eu mort d’homme avant le démarrage de l’opération.
En somme, c’est la difficulté de trésorerie de l’Etat, visible à travers les arriérés dus à Ecobank et le retard dans la validation du chèque de 1 milliard, qui est la cause du retard de paiement des bourses de ce mois d’avril 2018.