L’ouverture en vue du marché sénégalais aux poulets brésiliens, américains et européens n’est pas bien vue par l’activiste Guy Marius Sagna, membre de la coalition « Non aux Ape » et « Non au franc Cfa ».
Animateur d’un panel à Thiès, samedi, à l’invitation du parti Pastef d’Oumane Sonko, il a sévèrement mis en garde le gouvernement contre l’importation de poulets, une initiative qui selon lui risque d’affecter lourdement les entreprises locales qui s’activent dans le secteur.
« Dans quelques mois, dans quelques années, le gouvernement du Sénégal, si rien n’est ait, va ouvrir nos frontières aux importations de poulets. Les poulets sénégalais vont entrer en concurrence avec des poulets venant de l’extérieur. C’est comme mettre sur un même ring « Yawu dial » et « Bombardier » (des lutteurs : ndlr). Le kilogramme de poulet sénégalais coûte entre 1500 et 1700 francs Cfa, alors que ce même kilogramme de poulet, en provenance du Brésil, coûte un peu plus de 300 francs. En provenance des Etats-Unis, coûte un peu plus de 400 francs et un peu plus de 500 francs en provenance de l’Union européenne. Comment veut-on que 1500 francs puissent concurrencer 300, 400 francs ? », interroge Guy Marius Sagna, face à la presse.
« Si nous laissons le président Macky Sall permettre l’entrée de ces importations de poulets, 50 000 emplois directs vont être menacés dans la filière avicole », alerte l’activiste, co-animateur du panel de Pastef sur les thèmes : « Quel viatique pour le patriote ? L’exemple de Thierno Souleymane Baal. Et « Le patriotisme et la souveraineté économique ».
À en croire Guy Marius Sagna toujours, « Nous ne pouvons pas régler la problématique du chômage en signant des politiques pareilles et en acceptant d’appliquer des politiques pareilles ».
Revoir un extrait de ses propos.
Seneweb