Barbara Bush, épouse et mère de présidents américains, est morte

Barbara Bush, femme de l’ancien président américain George H. W. Bush et mère de l’ancien président George W. Bush, est décédée, mardi soir, à l’âge de 92 ans. L’ex-First Lady était une figure respectée qui défendait farouchement son clan.

Seule femme à avoir vu son mari puis un de ses fils investi à la présidence des États-Unis, Barbara Bush est morte, mardi soir, à l’âge de 92 ans. Dimanche, l’ex-First Lady avait été placée « soins de palliatifs après une récente série d’hospitalisations », avait annoncé le porte-parole de la famille Jim McGrath.

Barbara Bush ne prenait plus aucun traitement et était prise en charge à son domicile, à Houston, au Texas, où elle était entourée de ses proches. « La date des funérailles officielles sera annoncée ultérieurement », précise le communiqué, publié par Jim McGrath sur Twitter.

« Ma chère mère est décédée à 92 ans, […], et je suis triste mais nos âmes sont en paix parce que nous savons que la sienne l’était », a confié dans un communiqué George W. Bush, évoquant une « Première dame fabuleuse et une femme comme aucune autre » et s’estimant « chanceux » de l’avoir eu comme mère.

Drapeau américain en berne

Donald Trump a rapidement salué dans un communiqué transmis par la Maison Blanche « sa solide dévotion pour son pays et sa famille, qu’elle a servis indéfectiblement bien ». Le président américain a ordonné que la bannière étoilée soit mise en berne sur les bâtiments officiels aux États-Unis et dans le monde.

L’ancien président Bill Clinton, qui a emménagé à la Maison Blanche après George et Barbara Bush, a rendu hommage sur Twitter à « une femme remarquable » qui avait « courage et grâce, intelligence et beauté ».

Jimmy Carter, président des Etats-Unis de 1977 à 1981, s’est dit « attristé » de la disparition de Barbara Bush, soulignant qu’elle avait « touché les cœurs de millions de personnes avec sa chaleur, sa générosité et sa vivacité d’esprit ».

« Barbara Bush était le socle d’une famille dévouée au service public », ont relevé Barack et Michelle Obama dans un communiqué, saluant sa « générosité » et la façon dont elle a vécu : un « testament du fait que le service public est une vocation importante et noble ».

« Une battante »

Cheveux très blancs, collier de perles et style guindé, elle sut faire évoluer son image pendant la présidence de son époux George Bush puis sous celle de son fils George W. pour devenir « la Première Grand-Mère » des États-Unis.

Mais elle était aussi connue pour son ton parfois acerbe et les piques acérées qu’elle n’hésitait pas à lancer pour défendre sa famille, et plus particulièrement son époux. Dans un pays de plus en plus divisé, Barbara Bush restait une figure bien-aimée par de nombreux politiques de tous bords.

Durant la présidentielle de 2016, avait accueilli avec un humour tranchant la candidature d’un autre de ses fils, Jeb, à la présidentielle en 2016. « Il y a d’autres gens qui sont très qualifiés », avait-elle lancé. « Nous avons eu assez de Bush » à la présidence.

« C’est une battante », a confié, lundi, sa petite-fille, Jenna Bush Hager. L’ancienne candidate démocrate à la présidence Hillary Clinton, qui lui avait succédé à la Maison Blanche dans le rôle de Première dame, a salué, en début de semaine, « le sens du service à son pays que laisse en héritage Barbara Bush ».

Barbara Bush était très impliquée depuis 25 ans dans le travail de la fondation qui porte son nom et qui a levé des millions de dollars pour œuvrer en faveur de l’alphabétisation dans le pays. En 73 ans de mariage avec George Bush, une longévité sans précédent pour un couple présidentiel américain, ils ont bâti l’une des plus grandes histoires d’amour de la vie publique aux États-Unis.

Quand Barbara Bush avait été opérée à cœur ouvert en 2009, son époux avait dit être « à bout ». Et lorsqu’elle avait repris conscience, l’ancien président, retenant ses larmes, avait déclaré à la presse : « c’était juste les retrouvailles de deux personnes qui s’aiment ». À l’époque, il avait ajouté : « Elle est aux commandes. Elle est au cœur de toute notre famille ».

Une place unique dans l’histoire américaine

Barbara Pierce est née en juin 1925 dans l’État de New York. Elle a rencontré George H. W. Bush à 16 ans avant de l’épouser trois ans plus tard. Ensemble ils ont eu six enfants, dont George W. Bush, président des États-Unis entre 2001 et 2009, et Jeb Bush, gouverneur de Floride entre 1999 et 2007 et candidat malheureux aux primaires républicaines pour la Maison Blanche en 2016.

Son mari a dirigé le pays entre 1989 et 1993. Lors de son passage à la Maison blanche, elle s’était consacrée à promouvoir l’alphabétisation et la lecture.

Dans l’histoire des États-Unis, Barbara Bush occupe une place unique, seule femme à avoir vu son mari puis un de ses fils investi à la présidence. Abigail Adams, qui fut First lady de 1797 à 1801 sous le mandat de son mari John Adams, le 2e président des États-Unis, est morte avant que son fils John Quincy Adams ne soit élu en 1824.

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