Deux Palestiniens infiltrés en territoire israélien à partir de la bande de Gaza ont été tués par des tirs de soldats israéliens, a annoncé l’armée, qui avait auparavant indiqué avoir abattu un Palestinien dans autre secteur frontalier. Une fois entrés en territoire israélien, les deux Palestiniens ont lancé des engins explosifs vers des soldats qui ont ouvert le feu dans leur direction.
Peu auparavant, lors d’un autre incident, un Palestinien qui tentait de s’infiltrer en Israël à partir du sud de la bande de Gaza a été tué tandis qu’un autre a été arrêté, d’après la même source. Selon un communiqué de l’armée, des soldats ont repéré deux Palestiniens qui tentaient de s’infiltrer en Israël et d’endommager la barrière séparant Israël et l’enclave palestinienne. Ils ont ouvert le feu et tué l’un d’eux tandis que le second a été fait prisonnier.
48 morts depuis le début des manifestations
Ces décès portent 48 le nombre de Palestiniens tués depuis le début, le 30 mars, de manifestations massives de Palestiniens près de la barrière de sécurité séparant Gaza et l’État hébreu. Plus de 1500 Palestiniens ont également été blessés depuis le début de ce mouvement de contestation appelé « la marche du retour ». Aucun Israélien n’a été blessé.
La « marche du retour » revendique le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948. La mobilisation, qui doit culminer à la mi-mai, dénonce aussi le blocus imposé par Israël à Gaza pour contenir le mouvement islamiste Hamas, qui dirige sans partage l’enclave palestinienne et auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.
Selon l’armée israélienne, environ 10.000 Palestiniens ont pris part aux manifestations vendredi le long de la frontière. L’armée israélienne est confrontée à des accusations d’usage excessif de la force et à des demandes d’enquête indépendante réclamée par l’ONU ou l’Union européenne. Elle dit ne tirer que si c’est nécessaire et accuse le Hamas d’être responsable des victimes en se servant des civils comme « boucliers humains » et en encourageant des Palestiniens à saboter la barrière frontalière pour s’infiltrer en Israël.
AFP