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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé son homologue français de «détruire la France». Emmanuel Macron avait estimé que la présidentielle du 20 mai au Venezuela ne permettrait pas «un scrutin juste et libre».

«Ce que me dit [Emmanuel] Macron me passe au-dessus, [Emmanuel] Macron est un pantin de la politique de [Donald] Trump contre le Venezuela» : le président vénézuélien Nicolas Maduro a sèchement répliqué à son homologue français lors d’une conférence de presse le 5 avril.

Le dirigeant socialiste a ainsi souhaité mettre les points sur les «i», rappelant qu’il n’appartenait qu’au peuple souverain du Venezuela du juger du scrutin de la présidentielle, qui se tiendra le 20 mai prochain et lors duquel il cherche à obtenir un second mandat de six ans. Une sortie virulente qui fait suite aux propos tenus plus tôt par le président français. Emmanuel Macron avait en effet estimé que le scrutin ne pouvait pas être «juste et libre».

Nicolas Maduro a ainsi souligné que le président de la République française critiquait ce scrutin alors que l’Hexagone traversait une «grève générale de toute la classe ouvrière» et des «travailleurs», en référence aux divers mouvements sociaux qui agitent le pays – SNCF, Air France, universités, milieu hospitalier.

«Il est en train de détruire la France. [Emmanuel] Macron a été mis à la tête de la France pour faire office de tueur à gages, [Emmanuel] Macron est un tueur à gages de l’oligarchie financière chargé de détruire les droits sociaux du peuple français», a ajouté Nicolas Maduro. «Nous aurons des élections, nous aurons des résultats et il y aura un président légitime du Venezuela et je me fous de ce que dit [Emmanuel] Macron», a-t-il conclu.

La France prête à adopter de nouvelles sanctions contre Caracas

Nicolas Maduro avait critiqué ces derniers jours la rencontre en France de trois membres de l’opposition vénézuélienne avec Emmanuel Macron, qualifiés de «repris de justice» car ils se sont exilés par crainte d’être arrêtés. L’ancien président de l’Assemblée nationale Julio Borges, l’ex-maire de Caracas Antonio Ledezma, et Carlos Vecchio, coordinateur du parti Voluntad Popular, ont entamé le 3 avril en France une tournée européenne, dans l’optique d’accroître la pression internationale sur le gouvernement de Nicolas Maduro.

Le président français a précisé que Paris se tenait prêt, aux côtés de ses partenaires européens, à adopter de nouvelles mesures si les autorités vénézuéliennes ne permettaient pas la tenue d’élections démocratiques.

 

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