Juge Dème, Colonel Kébé, Commissaire Sadio : Trois « corps » contre le Macky

Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, des corps réputés aussi neutres et réservés n’ont daigné se fondre dans la masse critique de nos compatriotes pour prendre position face au pouvoir de Macky. Le commissaire, Boubacar Sadio, le colonel Abdourahmane Kébé et le juge démissionnaire Ibrahima Dème sont de ceux-là. Ils ont en effet osé sortir de leur antre pour tenir tête à un pouvoir dont ils ont entamé la sacralité pour des raisons éminemment politiques.

De hauts gradés à l’instar du Colonel de l’armée  sénégalaise Abdourahmane Kébé qui enseigne dans les grandes  Universités au Sénégal et aux Usa, a rejoint le parti Rewmi d’Idrissa Seck. En effet lors du colloque des cadres de cette formation libérale à Saly, Colonel Kébé a défendu  bec et ongles la nécessité de changer l’hymne nationale tel que le souhaite son leader Idrissa Seck. Egalement, le Commissaire Boubacar Sadio, ancien Dga de la Police nationale est sorti de sa réserve en se positionnant en opposant invétéré du régime. Il ne rate en effet aucune occasion pour fustiger les ratés du pouvoir. Ibrahima Dème  quant à lui, est un magistrat émérite qui a osé se défaire de sa toge  en pointant du doigt  un temple de Thémis qu’il juge démissionnaire par rapport à sa mission régalienne. Trois corps, trois sommités réputées neutres et réservées par rapport  à leur pouvoir discrétionnaire, et qui ont toujours été distants des chapelles politiques. Mais comble du destin, le régime de Macky a battu le record de ces corps discrétionnaires qui ont fait fi de leur statut particulier pour se fondre dans la masse des sénégalais  dont ils défendent désormais leurs intérêts. A l’évidence, la fin de la sacralité de  l’Etat viendrait de l’incursion de ces commis ci-devant dans la jungle politique. Des commis qui ne peuvent plus piffer les dérapages d’un régime aux abois dont ils ne cautionnent plus la légitimité. Et pour la plupart, certains ont attendu d’être à la retraite pour s’investir en politique, tandis que d’autres même en fonction, jouissent de leur droit de cité. Les ultras ont tout simplement jeté le pavé pour mieux se faire entendre. Ce qui démontre à suffisance que le champ politique n’est plus l’apanage des politiciens mais de tous ou presque.

Senegal7.com

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