Le Divorce: Pape Diouf et Prince Art

EASYDAKAR– Appelez désormais le patron de PDG (Pape Diouf Groupe), le nom de son tout nouveau bébé qui est né de son divorce d’avec le label Prince Arts. Le chanteur qui dit avoir gagné en maturité a décidé de voler au-dessus du nid des Ndour après 19 années passées ensemble. Dans cette interview, il explique les raisons de son départ, les nouvelles orientations de sa carrière, son prochain album international. Pape Diouf dit tout…

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez trahi Prince Arts ?

Chacun est libre de faire son propre commentaire. Ma relation avec Prince Arts, c’est une relation à vie. Chaque être humain doit avoir de l’ambition. Je prends exemple sur Youssou Ndour qui est passé dans plusieurs groupes avant de lancer le «Super Etoile» et pourtant, cela ne signifie pas qu’il les a trahis. Youssou avait de l’ambition et on suit ses traces. A ceux qui posent la question, je la leur retourne.

Vous citez Youssou Ndour comme exemple, mais lui a créé un groupe et son propre label. Tandis que vous, vous avez pris l’option d’aller vers un label international…

J’ai décidé de voler de mes propres ailes, mais pas à cause d’Universal. Depuis 3 ans, on y travaille et j’ai toujours tout envoyé à mon manager et producteur Ibrahima Ndour. Ibou Ndour a eu la primeur de cet album qui vient de sortir. Quand j’ai signé avec Universal, à la minute qui suit, Ibou était au courant. Ce que les gens n’ont pas compris, c’est que j’ai mis en place mon propre label qui est PDG et j’ai une grande responsabilité dans la musique sénégalaise. Je dois assister mes cadets dans la musique sénégalaise. Mais Prince Arts reste et demeure ma famille. Ce sont juste les données qui ont changé. Chaque fois qu’il aura besoin de moi, je me ferais le plaisir de répondre.

D’aucuns disent que l’une des raisons qui vous ont fait quitter le label, c’est parce que vous vous sentiez exploité. Est-ce la réalité ?

Non, jamais. Ce sont des bobards. Je n’ai jamais vécu cela avec eux. Prince Arts n’exploite pas et n’a jamais exploité les artistes sous sa tutelle. On a travaillé dans la loyauté et la transparence.

 Comment Youssou Ndour a-t-il réagi à la nouvelle de votre départ ?

Youssou, je ne l’ai pas encore vu, mais je suis certain qu’il m’encourage à prospérer dans cette lancée.

N’était-il pas plus judicieux d’aller le voir après avoir pris cette décision, puisque vous l’avez toujours associé dans vos démarches ?

Quand j’allais à Prince Arts, je ne suis pas passé par lui. C’est Bakane Seck qui m’a présenté à Ibou et Ngoné Ndour. Quand il a fallu quitter, je suis retourné vers eux en toute responsabilité.

 Vous avez signé un contrat de 3 ans avec Universal. N’est-ce pas un pari risqué ? Si toutefois, il ne renouvelle pas le contrat, qu’adviendra-t-il de votre carrière ?

Je n’ai pas peur du risque. Qui ne tente rien n’a rien. Je n’ai plus rien à prouver sur le plan local. J’ai eu un parcours jalonné d’embûches jusqu’à ma rencontre avec Universal Music.  D’autres labels comme Sony Music, Trace Tv étaient dans la course, mais au final, nous avons porté notre choix sur Universal qui est l’une des plus grandes maisons de disque dans le monde. Lorsqu’ils ont écouté l’album que je leur ai proposé, ils ont tout de suite accroché et m’ont dit : «Une autre voix d’Afrique est née»…

 

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