A la barre de l’audience correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar où il a été traduit pour le procès de l’affaire relative à la mort de Ndiaga Diouf, Barthélémy Dias avait soutenu avoir adressé des correspondances à chacun de ses collègues députés dont le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Contredit par son camarade socialiste, Cheikh Seck, mais soutenu dans ses propos par des collègues à l’image de Mme Elène Marie Ndione Tine, Seynabou Wade et Thierno Bocoum, il a publié les copies des correspondances susnommées. Des documents qui datent du 22 mai 2014.
Dans ces courriers dont Seneweb détient copie, le député-maire de Mermoz-Sacré-Cœur sollicitait la levée de son immunité parlementaire pour que justice soit faite. Un texte que nous reproduisons in extenso. «A l’issue de l’enquête et de l’instruction consécutive à l’attaque à mains armées dont le maire d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur et le maire que je suis avions été les cibles, le 22 décembre 2011, l’autorité judiciaire compétente vient de décider de m’attraire en justice. J’ai toujours affirmé publiquement, qu’en telle circonstance, je ne me déroberais pas et ne tenterais pas de faire obstacle en me prévalant de mon immunité parlementaire.
Voilà pourquoi, par la présente, je vous demande de bien vouloir lever d’office mon immunité parlementaire, le plus rapidement possible, sans débat, avant même une quelconque saisine, afin que l’on ne perde pas le temps, ne serait-ce que parce que les faits évoqués sont antérieurs à mon élection à l’Assemblée nationale. J’apprécierai toute promptitude de votre part sur ce point».