Elle avait réussi à revenir sur la scène politique, malgré son limogeage à la tête de la Primature et sa défaite à Grand Yoff, aux élections locales de 2014. Mimi parviendra quand même à se faire nommée « Envoyée spéciale » du Président Sall, dont elle fut la Directrice de campagne. Malgré le fait que ce poste soit des plus indéfinis, elle avait craché sur un poste au sein de l’Organisation des nations unis, pour demeurer près de son Macky. Ce qui indique qu’elle a un très grand appétit politique. La place de son leader après 2019 ? En tout cas, elle est en train d’en voir de toutes les couleurs aux responsables du parti au pouvoir de Kaolack, où elle entend maintenant militer. Elle y a procédé à une véritable démonstration de force, malgré d’y être déclarée persona non grata, en se faisant accompagner par une vingtaine de maires de la région à une soirée dans la capitale du Bassin arachidier. Pour dire certainement à la mairesse de la ville, Mariama Sarr, « ça tu ne peux pas le faire ». Ses camarades de parti pourraient avoir d’autres surprises, parce que Mimi a été trotskyste durant sa jeunesse. Et, en dehors de Grand Yoff et Kaolack, elle sème également à Tamba, où elle a fait son cycle élémentaire, et à Gossas, où elle a vu le jour. Cette ancienne joueuse de foot pourrait ainsi devenir pour l’Apr ce qu’Aïda Mbodj se prépare à être pour le Pds.
Alioune B. DIALLO