Casse-tête des 47 listes : La solution de Sonko et sa coalition

Avec 47 listes, le scrutin des législatives du 30 juillet risque d’être un véritable capharnaüm, un supplice pour les électeurs. Beaucoup d’observateurs tablent, si rien n’est fait, sur un taux d’abstention historiquement bas. Pour éviter un tel scénario, la classe politique et la société civile rivalisent d’ingéniosité. Pour la coalition Ndawi Askan Wi/Alternative, conduite par Ousmane Sonko, « le bulletin unique à 5 pages », est la voie du salut. La proposition est consignée dans un document parvenu à Seneweb.

Un cahier de 5 pages

« Le bulletin unique est la clé, à nos yeux. Cependant, compte tenu du nombre élevé de listes, il s’agira de proposer à l’électeur un bulletin unique à 5 pages : 4 pages à 10 listes et 1 page à 7 listes. Les listes pourront être présentées avec un numéro, de 1 à 47, dans l’ordre établi par l’arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 9 juin 2017 portant publication des listes de partis, mouvements et coalitions retenus pour participer aux législatives du 30 juillet 2017.

Mode d’emploi

« Pour chaque liste, il sera mentionné le numéro correspondant, le nom du parti, du mouvement ou de la coalition, le titre de la liste, le symbole et la photo de la tête de liste nationale, outre la case à cocher selon le choix de l’électeur, c’est-à-dire des éléments ou supports d’identification et de visualisation déjà disponibles et en cours de traitement auprès des services compétents du ministère en charge des élections. Les listes nominatives des candidats continueront d’être saisies et imprimées par les soins de ces mêmes services, mais seront remises en temps opportun aux partis, mouvements et coalitions pour les besoins de leur campagne.

« Un seul lot sur la table »

« Ainsi, sur la table du bureau de vote, ne figurera qu’un seul lot, qu’un seul bulletin, à 05 pages numérotées de 1 à 5, que l’électeur emportera avec lui dans l’isoloir, mettra dans l’enveloppe après avoir coché la case de son choix et introduira dans l’urne : opération rapide et facile à exécuter. La confection et la mise à disposition de ce matériel électoral dans les délais requis restent globalement dans les limites du calendrier fixé au ministère et leur bonne exécution reste largement à sa portée, si la volonté et la décision politiques ne font pas défaut.

« Si Paris vaut bien une messe, le Sénégal, notre pays, ne vaut-il pas bien plus qu’un consensus fort ? »

« 6 à 8 fois moins cher »

« S’y ajoute qu’en lieu et place de l’impression de quelque 350 millions de bulletins de 47 listes pour un coût avoisinant les huit milliards de francs CFA, la production des lots de listes nominatives des candidature à remettre aux partis, mouvements et coalitions pour les besoins de la campagne, d’une part, des lots de bulletins uniques à 5 pages pour les besoins des bureaux de vote le jour du scrutin, d’autre part,  reviendrait au contribuable six à huit fois moins cher, ce qui est loin d’être négligeable !

Pas de problème sans solution

« Il ne resterait alors qu’un seul problème pratique à régler, celui de l’installation des membres du bureau de vote, incluant les 47 représentants des listes concurrentes. S’il ne s’agit que de cette question, nous pouvons convenir que ce ne sont pas les solutions pratiques qui manqueraient le plus ! Comme le souligne fort à propos un illustre penseur : ‘’l’humanité ne se pose que des questions qu’elle peut résoudre ». En d’autres termes, il n’existe pas de problème sans solution, à la seule condition de vouloir la trouver et la mettre en pratique.

Modifier le code électoral

« À cet effet, concernant notre sujet, des mesures rapides et urgentes s’imposent, pour : mobiliser les ressources humaines, financières, matérielles et logistiques requises afin de procéder à la distribution intégrale des deux millions de cartes d’identité et cartes d’électeurs en souffrance auprès des services du ministère de l’Intérieur, réunir les acteurs, établir un large consensus sur l’organisation du scrutin ; sur cette base, modifier en procédure d’urgence les dispositions du Code électoral concernées.

« Le Sénégal vaut bien un consensus »

« Si Paris vaut bien une messe, selon le mot attribué au roi Henri IV, le Sénégal, notre pays, ne vaut-il pas bien plus qu’un consensus global et fort, sincère et durable sur l’organisation des élections, notamment des législatives du 30 juillet prochain, incluant, entre autres, la mise en place du comité de suivi, l’audit du fichier, la distribution des cartes, le déroulement du vote ? »

 

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