Moustapha Cissé Lo est de retour. Invité à l’émission Quartier Général sur la Tfm, le président du Parlement de la CEDEAO a dit ses quatre ses vérités relativement au mode de fonctionnement de l’Alliance pour la République qu’il décrit.
Légitimiste jusqu’à la moelle des os, il a rappelé qu’en 2011, lors du congrès d’investiture du candidat Macky Sall, il était seul avec Alioune Badara Cissé et Mbaye Ndiaye à être invités à rejoindre le leader de l’Apr au présidium. « A l’époque, où étaient tous ceux qui se disent cadres, qui ne portaient pas Macky Sall dans leurs cœurs et qui jouissent aujourd’hui de tous les privilèges » ? se demande le parlementaire.
Ce dernier n’a pas raté Me Souleymane Ndéné Ndiaye, Pathé Diakhaté, Sada Ndiaye qu’il traite de « transhumants » ayant, par le passé, tout fait pour empêcher l’élection de Sall. « Pourquoi nomme-t-on Souleymane Ndéné Ndiaye Pca alors qu’il y a dans le parti des cadres qui sont sur la touche depuis 2012 et qui sont plus valeureux ?», donne-t-il plus d’ampleur à la question.
El Pistoléro croit savoir que Seydou Guèye a brandi du faux en prétextant que le secrétariat exécutif national de l’Apr s’est prononcé sur le cas Alioune Badara Cissé. « Seydou Guèye n’a pas dit pas dit la vérité. Le secrétariat exécutif ne s’est jamais réuni pour sanctionner Badara Cissé. Certes, je ne suis plus membre de cette structure, mais je suis informé de tout ce qui s’y passe », affirme-t-il, très en verve.
« Des membres du cabinet présidentiel bloquent les demandes d’audience. Macky Sall est de plus en plus inaccessible. 75 % des membres fondateurs du parti sont frustrés à cause de ces pratiques », charge encore Moustapha Cissé Lô.
Il précise que Mimi Touré, chargée de rôles dans l’équipe de précampagne du candidat sortant Macky Sall, n’ose pas lui donner des ordres. « Au sein de l’Apr, je ne reçois d’ordre que de Macky Sall », recadre-t-il.
Aussi, n’a-t-il pas épargné Moustapha Niasse dont il convoite le poste de président de l’Assemblée nationale. « Après la victoire de 2012, on lui a donné un mandat à la tête du Parlement. Il devait se contenter de cela et laisser un « apériste » de souche prendre sa place pour ce second mandat d’autant plus qu’il a travaillé avec les tous les régimes depuis Senghor », regrette le responsable démissionnaire du département de Mbacké.
Parlant de Mbacké, il a décoché des flèches acerbes en direction de son rival Pathé Diakhaté à l’endroit de qui il ne s’est pas gêné pour utiliser le qualificatif de « dealer ».
Malgré ces précisions, Moustapha Cissé Lô a souligné qu’il compte voter pour l’actuel président de la République en 2019, même s’il peine à le rencontrer pour échanger avec lui sur les dangers qui guette le parti au pouvoir.