L’épineuse question de la gratuité de l’eau dans la cité religieuse de Touba est passée à la loupe dans le quotidien Lobservateur qui consacre, ce lundi, une page à la problématique du liquide précieux dans la capitale du mouridisme. Parfois source de diarrhées, de maux de ventre, donc un problème de santé publique, la consommation de l’eau saumâtre qui coule du robinet à Touba, utilisée que pour la vaisselle dans certains foyers, laisse progressivement la place à l’eau traitée pourtant achetée par les populations.
Ce qui fait dire au ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye, que l’eau doit être payante à Touba. Car l’électricité qui permet d’assurer la distribution de l’eau à Touba, revient à l’Etat plus d’un milliard 200 millions de francs Cfa. Et «chaque année, l’Etat investit entre 500 et 800 millions pour un réseau que personne ne contrôle.
40% de la production d’eau à Touba disparaissent dans les tuyaux, parce qu’il y a énormément de fuites, à cause de l’absence de contrôle. Il faut trouver une solution à cela», martèle Mansour Faye qui rappelle qu’à Touba, toutes les fractions (de la population) ne paient pas. Les banques, les boulangeries ne paient pas. Personne ne paie. Cela ne peut pas continuer. Aucun privé ne paie l’eau à Toua», déplore encore le ministre de l’Hydraulique.Le docteur Mamadou Dieng, médecin-chef du district de Touba de relever plus de 7000 à 8000 cas de diarrhée dans le trimestre à Touba, du fait de l’eau saumâtre.