Samuel Sarr : « Je reste fidèle à l’héritage de Wade »

Dans un entretien avec le magazine Jeune Afrique, Samuel Sarr explique les raisons qui l’ont poussé à présenter sa candidature à la présidentielle de 2019. L’ancien ministre de l’Energie parle, aussi, de la recomposition de la famille libérale et de ses relations avec les Wade. Morceaux choisis

« Pourquoi je suis candidat »

« Précisons d’emblée que j’ai été membre du PDS pendant très longtemps. Mais nous savons aujourd’hui que le parti aura toutes les peines du monde à présenter son candidat à l’élection présidentielle. La nouvelle loi portant révision du code électoral impose à tout candidat d’être lui-même électeur. Et la condamnation de Karim Wade à 6 ans de prison pourrait justement l’empêcher de s’inscrire sur les listes électorales ».

« La candidature de Karim Wade »

« Le débat, en ce qui me concerne, ne porte pas sur Karim Wade – je n’en dirai pas plus à son sujet. Ma candidature est fondée sur un projet en vue de construire un Sénégal nouveau, qui s’inscrit dans la lignée du libéralisme porté par l’ancien président Abdoulaye Wade. Celui-ci est mon père spirituel et le restera. Je fais simplement partie de ses fils qui ont quitté le salon familial mais qui demeurent dans la cour de la maison . J’ai mon propre projet. Ceux d’Idrissa Seck, de Karim Wade ou d’autres candidats ne rentrent pas dans mon cadre d’analyse. Ma seule préoccupation est de savoir ce que l’on va proposer aux Sénégalais. Le drame de l’opposition, c’est que chaque semaine naît une nouvelle coalition. Pour gagner l’élection, il nous faut mettre en place un bloc politique compact et fort pour éviter la dispersion des énergies ».

« Abdoulaye Wade et moi »

« Abdoulaye Wade, je le répète, demeure un père. Et je reste fidèle à son enseignement. Ce qui me lie à cet homme, auquel je prie le bon Dieu d’accorder longue vie, va au-delà du cadre politique. Je m’oppose d’ailleurs à ceux qui veulent instaurer un débat sur son héritage. Car il me paraît malsain de revendiquer l’héritage d’une personne encore en vie.

Le bilan de Macky

  « Son bilan sera jugé par les Sénégalais. Comme je le dis souvent à mes amis, nous avons tous été à l’université d’Abdoulaye Wade – que ce soit Macky Sall, Idrissa Seck, Karim Wade ou moi-même. L’ancien président avait tracé une vision dont nous sommes tous pétris. C’est le cas aussi de Macky Sall. Mais de mon côté, je préfère m’investir dans l’édification de ce Sénégal nouveau, avec des citoyens investis et conscients des enjeux du moment ».

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