En mouvement d’humeur, les détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Thiès dénoncent les « difficiles » conditions de détention. Des conditions constatées depuis l’arrivée d’un nouveau chef de cour. Ils réclament la « venue immédiate » du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall et du Procureur de la République de la région. Ils ont entamé une grève de la faim illimitée, ce lundi.
L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) dénonce par ailleurs « le non respect des droits des prisonniers ».
Selon le président de l’Asred, Ibrahima Sall, sur la Rfm, ces détenus « subissent un traitement inhumain tous les jours ». Et, ils comptent « maintenir leur mouvement d’humeur jusqu’à l’amélioration de leur conditions de séjour carcéral ».
« Il y a le traitement excessif et amoral qui leur est infligé, la maltraitance inouïe qu’ils subissent de la part du nouveau chef de cour de la prison, le maintien en prison de détenus acquittés après jugement devant la Chambre criminelle de Thiès, du seul fait que le Procureur de la République a fait un appel. Il y a les colis provenant de leurs familles, qui sont maintenant très limités. Les repas copieux amenés par les familles sont détournés et utilisés par certains gardes pénitentiaires qui usent de tous leurs pouvoirs pour abuser des détenus de la prison de Thiès. Mais aussi les fouilles inopinées des éléments de la gendarmerie avec leurs chiens et qui se font avec une cruauté excessive, violant leur dignité. Et après ces fouilles, certains détenus perdent leurs biens. Ces détenus regrettent le départ du commandant Boubacar Diatta qui était un père pour eux », indique Ibrahima Sall.