Jugé pour terrorisme, l’imam Alioune Ndao, arrêté il y a deux ans, a déploré l’attitude des forces de l’ordre, venus l’arrêter. À l’en croire, ceux ci ont fait preuve d’une violence inouïe.
On ne doit pas prier devant les sépultures
« Je n’ai jamais reçu la visite d’une autorité me reprochant le contenu de mes prêches », reprend-il. Avant de convoquer les dispositions de l’article 4 de la Constitution. Lequel dispose que « la base de laïcité dans notre constitution, c’est la séparation du pouvoir temporel et spirituel. Et en islam, c’est la même chose. Je pense qu’un un état laïc doit permettre à l’islam d’avoir l’épanouissement qu’il faut », note-t-il.
Fils d’un dignitaire tidjane, l’imam se dit favorable à la cohabitation religieuse. « Je suis pour la cohabitation pacifique des religions, dans le respect mutuel », indique-t-il. Et de préciser : « J’ai préféré être un sunnite. Moi, j’ai toujours invité les fidèles à se conformer aux recommandations de leur guide religieux. De mon point de vue, c’est ce qui favorisera notre unité à tous ».
« Cela est recommandé par le Prophète Mohamed. Seulement, pour aller se recueillir devant une sépulture, l’on doit prier pour le défunt et non solliciter quelque chose de lui », admet-il à la barre.