Sédhiou : Les sages-femmes ont la vie dure

« Devenue mère, j’ai compris combien de fois il est difficile de travailler à Sédhiou comme sage-femme. Il n’y a pas de crèche à Sédhiou et y trouver une domestique est quasi impossible », s’est plaint Ndèye Khady Diouf Kane, la présidente régionale des sages-femmes.

 « Porter son enfant à califourchon dans une salle d’accouchement en tant que sage-femme n’est ni élégant ni prudent pour la santé de nos enfants mais nous sommes contraintes de le faire », se résigne t-elle.

À ces contraintes, elle ajoute les dures conditions de voyage sur des routes impraticables, l’éloignement de la capitale nationale et l’enclavement de la région par rapport au reste du pays.

C’est pourquoi, elle demande,  aux autorités locales de créer un environnement de travail plus favorable aux fins de mieux motiver la sage-femme à rester à son lieu de travail. Et de citer les nombreux cas de ces collègues candidates au départ du fait des dures conditions de travail.

Aussi l’association qui regroupe 78 sages-femmes a déploré, à l’occasion de la célébration de la journée nationale qui leur est dédiée, la fin du projet des sages-femmes itinérantes (Safi) que l’absence de moyens ne permet plus d’être régulière sur le terrain.

Le cas impitoyable des agents de la Jica qui courent derrière des mois d’arriérés de salaire, préoccupe également les collègues de Ndèye Khady Diouf Kane.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici