Les viols, actes de pédophilie surtout les cas d’inceste inquiètent le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, Ousmane Kane. Selon lui, ce qui complique la situation, c’est que les populations que couvre sa juridiction en font souvent un sujet tabou. « Ce qui m’inquiète en tant que Sénégalais, qu’Africain, c’est de voir que les enfants ne sont plus en sécurité dans le cercle familial le plus restreint, alerte-t-il, interrogé par la Rfm. Le père, le grand-père peuvent utiliser leurs enfants comme leurs épouses.
Cela quand même, c’est inquiétant. Ce n’est pas un discours. C’est des dossiers que nous avons sur nos tables. » Le Juge indique qu’il « ne peut pas donner un chiffre précis puisque nous recevons que les dossiers qui viennent en appel » étant donné que « les peines qui sont prononcées en première instance sont assez sévères et donc les prévenus font systématiquement appel. » « C’est un nombre important, poursuit-il.
On parle surtout des victimes de viols mais la pédophilie est répandue surtout que nous sommes dans une zone touristique avec les îles du Saloum. » Il insiste: « Malheureusement, c’est un phénomène qui s’étend. Cela dépasse les limites. La dernière fois, il y avait une audience. Un père de famille avait utilisé ses deux enfants alors qu’il avait deux femmes. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Sanctionner.
D’ailleurs, dans tous les cas d’inceste que nous avons eus, on a vu que systématiquement que les épouses des mis en cause plaidaient pour le pardon de leur époux. Je ne comprends pas. Il faut tirer la sonnette d’alarme. »Le Premier-président de la Cour d’appel de Kaolack s’est exprimé à l’occasion de la cérémonie marquant la journée de l’enfant africain, tenue à Fatick.