Ils avaient été complices. De la défaite de l’ancien Président Diouf, en 2000, à l’avènement du tombeur de Wade, en 2012. Mais leurs querelles de « ménage » commenceront sous le magistère de Macky Sall. Elle avait éclaté au grand jour aux élections locales de 2014. Car Khalifa Sall, qui n’entendait pas céder sa place de maire à un « Apériste » quelconque, fera bande à part. Il put ainsi rempiler à la tête de la capitale sénégalaise, avec même le soutien d’alliés venus ailleurs que des rangs de leur Parti socialiste. A la veille du référendum de mars dernier, leurs « enfants » s’étaient affrontés. Une bataille qui a atterri devant Dame justice. Khalifa opposera à l’occasion un Non au Oui de Tanor. Récemment, ils se sont encore « battus » au sujet de l’élection des membres du Haut conseil des collectivités territoriales. Khalifa avait, encore pris le dessus à Dakar. Maiscomme forcé de les séparer, le Président Sall a nommé Tanor à la tête de cette deuxième institution de la République du Sénégal. C’est ainsi la « séparation de corps » entre les deux têtes de file des socialistes. Le divorce interviendra aux prochaines élections législatives. Car si Tanor battra campagne, forcément, au sein de la coalition présidentielle, Khalifa dirigera une liste opposée. Eh oui en politique, les ménages ne sont jamais stables ; à plus forte raison faits « pour le meilleur ou le pire ». Il en est ainsi depuis Senghor et Lamine Guèye jusqu’à Lannding Savané et Diop Decroix, en passant par Senghor et Dia, le Rnd, la Ligue démocratique, le Pds, etc.