Le comité national de gestion de lutte (Cng) dirigé par Alioune Sarr est dans le viseur du collectif des lutteurs composé de Balla Gaye 2, Gris Bordeaux, Lac 2, Ama Baldé et Cie. Samedi, au théâtre de verdure de Pikine, ces lutteurs ont tiré sur la haute instance pour protester notamment contre les sanctions pécuniaires jugées trop élevées.
«Qui parle, on te sanctionne. Lac 2 a osé critiquer le Cng et il a été suspendu. Il ne peut rien contre nous, si nous sommes unis. Ce sont des voleurs. Je le dis et je le répète, ce sont des voleurs», a martelé Gris Bordeaux, repris par le quotidien L’As.
«Soutirer de l’argent à autrui sans aucune raison, mais c’est du vol. Il ne veut pas qu’on en parle. Çà, jamais !, a menacé le 3e Tigre de Fass. Il rappelle : «Nous sommes des lutteurs qui doivent vivre de leur métier. On ne doit plus accepter qu’il nous piétine». Les communicateurs traditionnels et animateurs d’émissions de lutte qui officient sur certaines chaines de télévision en ont également pris pour leur grade. «Il existe un lobbying dans cette discipline menée par les animateurs de lutte à la télé ou des communicateurs traditionnels. Le Cng veut accaparer notre gagne-pain et nous n’allons pas l’accepter. Il utilise notre argent lors des évènements religieux qu’il distribue comme si ça leur appartenait. J’ai des preuves de ce que je dis et on dit basta», a décrété Gris Bordeaux.